Là où mon cœur me porte…
N’allez pas là où le chemin peut mener.
Allez là où il n’y a pas de chemin et laissez une trace.
Ralph Waldo Emerson
Quelle place occupe l’amour dans vos réflexions? Dans vos décisions? Quelle définition avez-vous de ce qu’est l’amour?
Dans un livre de Pascal Marin que je suis en train de lire, cet auteur, docteur en philosophie, nous dit qu’il n’y a pas de chemin sans amour. L’amour, ce sentiment indéfinissable généré par nos sens et nos pensées, suscite le mouvement. Élan d’abord intérieur, il électrise le corps et initie l’action. Il nous porte sur des chemins que la raison n’aurait pas suspectés. Émanant des profondeurs de notre âme, il nous relie à notre désir de vivre. Comme l’aiguille d’une boussole, il est cet « aimant » intérieur qui nous dirige vers ce qui nous attire, ce qui nous appelle.
Depuis les temps reculés, il y a cet éternel combat entre le monde scientifique et celui des grands philosophes. La tête, le rationnel – le concret – le réfléchi, s’opposant aux théories plus humaines du cœur et de l’impalpable. Pendant que les scientistes parlent de l’attraction comme d’un fait observable et mathématique, les philosophes nous invitent à réfléchir sur l’amour comme force génératrice d’attraction. On dit bien que l’amour peut déplacer des montagnes!
Selon Saint-Augustin, le poids n’est pas cette masse qui est attirée par la Terre. Le poids de ce que je porte en moi est ce qui pèse dans la balance pour moi, donc ce qui est digne d’être pensé, d’occuper mes pensées. Lorsque quelque chose vaut son pesant d’or, le poids importe peu. On parle ici de qualité et de valeur. Ce poids qui guide mes pas sur cette route insituable topographiquement, c’est l’amour.
Il y a de ces chemins pavés de « il faut » et de « je dois », qui nous semblent incontournables et inévitables. Ces autoroutes que tout le monde prend. Une ligne de vie pré-tracée, convenue socialement, sur laquelle on avance sans se poser de questions, entouré d’un paysage sans nouveauté. Un parcours routinier qui éteint les passions, qui nous endort au volant de notre propre vie.
Puis il y a ces routes qui nous font rêver. Tous ces chemins que je prends, même l’instant d’une ballade, guidé par mon cœur : la visite chez une amie, la petite marche au bord du lac, le samedi au musée, les cours de yoga ou de peinture. Je m’entoure de ce que j’aime, de ce qui augmente l’intensité de la vie en moi. Certains prennent des chemins plus cahoteux : déménagement, séparation, réorientation de carrière, longs voyages. On les dit souvent téméraires, audacieux, bohèmes ou même fous! Alors que souvent de telles décisions sont prise car la personne étouffe, manque d’air, sent que si elle ne change pas de direction, elle risque de s’éteindre. C’est un cri du cœur. Un manque d’amour de la vie.
Ce désir d’actualiser ce que j’aime, ce qui m’anime intérieurement, ce qui m’allume, met en marche tout une série d’actions qui me rapprochent de mon objet de désir. Je quitte l’autoroute du train-train quotidien, je mets un peu de côté ce que me dicte ma tête, pour me pencher et écouter mon cœur. Je pars suivre cette route qui m’appelle et qui est mienne. Promesse de bien-être intérieur; sentiment de liberté et de légèreté soudaine; conviction d’être dans la bonne direction.
Ce battement qui résonne régulièrement en vous ne s’éteindra pas. La théorie de l’attraction c’est aussi de dire que chaque corps tend spontanément à rejoindre ce lieu qui lui est propre. Petite ou grande décision, décision futile ou majeure, chaque pas fait par amour vous rapproche de ce lieu qui est le vôtre. Laissez l’amour vous guider. Écoutez votre cœur, il connaît la route!
Écrit tellement réaliste! Merci! <3
Prendre la route qui me fait rêver, c’est choisir de vivre pleinement qui je suis.