Au Québec, de mai à octobre, c’est la saison du pèlerinage!
Pas un hiver ne dure éternellement; pas un printemps ne passe son tour.
Hal Borland
« Pèlerin et étranger » : j’aime cette expression de François d’Assise. Il l’utilisait pour dire son humanité. Un être en marche, avançant dans le monde, tout en s’y sentant étranger à bien des niveaux. Souvent, je me sens comme lui. Ça vous arrive aussi? J’imagine…
Le pèlerin, cet être en marche, est celui qui progresse dans la vie, appelé par celle-ci. C’est le désir d’éprouver la vie en lui, de la respirer à pleins poumons, qui le met en route.
Le pèlerin est celui qui tombe, se relève et poursuit son chemin. Il est celui qui ne désespère pas; celui qui avance inlassablement, pas après pas, émerveillé par ce qu’il voit. C’est aussi celui qui est libre de tout bien, qui ne s’attache rien. Il s’élance dans la vie, ouvert à la rencontre et prêt à accueillir l’autre. Mais, c’est aussi celui qui est habité par ce sentiment d’être différent, extrait d’un mode de vie auquel il appartenait auparavant. Étranger…
Étranger à cette course folle…
Étranger au sens porté par un monde calculateur…
Étranger à la violence, à la méchanceté…
Étranger à la mesquinerie, à l’injustice, à l’oppression…
Étranger à l’exclusion, au mépris, au mensonge …
Ce sentiment d’étrangeté qui habite le pèlerin fait pourtant de lui un messager porteur d’espérance : il est le témoignage qu’il existe une autre manière de vivre. Une manière de vivre à laquelle il s’exerce chaque jour. Cette différence questionne et interpelle notre époque agitée.
Le pèlerin, dans cette simplicité de vie, apprend à porter un regard nouveau sur son environnement. Il se découvre heureux de vivre avec si peu. Il avance dans une confiance grandissante envers ce chemin qui l’accueille gratuitement et librement, le conduisant de nouveauté en nouveauté. Sur la route, le pèlerin apprend le plaisir de la lenteur. Il récupère un peu de tout ce temps perdu en mille agitations et fait connaissance avec lui-même.
Depuis quelques semaines déjà, plusieurs pèlerins ont repris la route. Le Chemin de Compostelle est déjà fourmillant de vie. Les chemins d’ici s’éveillent lentement. Les différentes associations qui proposent des voyages organisés sur les grands chemins de pèlerinage du Québec ont commencé à envoyer leurs premiers pèlerins. Lentement, tout s’active avec l’arrivée du printemps.
Bottes et Vélo invite tous ceux et celles qui ont à cœur de vivre une telle expérience à se lancer sur les chemins de pèlerinage du Québec. Nous avons de magnifiques chemins qui sont accessibles à tous, et plusieurs formules vous sont offertes. Des associations des quatre coins de la province vous proposent des forfaits clés en main pour ceux et celles qui le désirent. Bottes et Vélo, quant à lui, vous proposent : Les guides du pèlerin. Bien qu’ils ne soient pas indispensables, ceux-ci vous faciliteront grandement la tâche pour vous lancer dans cette entreprise et vivre en toute quiétude votre pèlerinage. Le but de ces guides étant de rendre le pèlerinage accessible aisément, au moment qui vous convient et ceci en toute liberté. Actuellement, l’accès aux différents pèlerinages du Québec et d’Amérique du Nord se devait d’être facilité. Rien n’était en place pour rendre le pèlerinage accessible aussi librement que sur les chemins de France et d’Espagne. Bottes et Vélo vous offre un premier outil, Le guide du pèlerin, en espérant que d’autres emboîteront le pas et contribueront à rendre le pèlerinage vivant, partout en Amérique. Alors maintenant, n’hésitez plus! Lancez-vous! Que ce soit en bottes ou à vélo, votre moment sera le bon, et les routes du Québec seront toujours aussi accueillantes. Affirmons-le haut et fort : « Désormais au Québec, de mai à octobre, c’est la saison du pèlerinage! »
Avant de vous laisser : une dernière information. Bientôt, nous vous aviserons davantage de ce pèlerinage que nous préparons pour cet été. Des Chutes Niagara au Rocher Percé : « La voie du St-Laurent, le chemin qui marche » est un parcours de 2000 km que nous ferons en partie à vélo et en partie en bottes. Le départ est prévu pour le 2 juillet. Préparez-vous à nous suivre sur le blog et sur facebook : des capsules vidéos, des photos, des articles, c’est à suivre! Ce sera une aventure fantastique!
Bon chemin!
Éric Laliberté
Être pèlerin c’est aussi se battre pour mettre un pied devant l’autre, se questionner sur sa capacité d’arriver, non seulement au but, mais au prochain village. Cette lutte constante peut faire partie du « Chemin ». Et avoir des souliers, chandails, sacs à dos de haute technologie, aussi, de nos jours. Mais que ce texte sur l’humanité de la marche de longue distance, sur le pèlerinage est beau, et juste. Je me prépare pour mon 4e segment de 300+ km; c’est maintenant une hygiène de vie, une nécessité, même avec mes petits luxes de super souliers, sac à dos léger et, surtout, mon voltaren! Buen Camino!
Chère Marie-Anne,
Profitez bien de ce nouveau séjour sur le Camino! Tout à fait d’accord avec vous lorsque vous dites que c’est devenu une hygiène de vie. Je dirais même un art de vivre. Pour cela, je vous laisse passer avec vos souliers et sac super technos! 😉
Buen Camino tambien!
Éric Laliberté