Nouvel an, nouvel élan!

2018-01-12 0 Par Brigitte Harouni
« Nouvel an, nouvel élan. »
Christelle Heurtault
La venue de la nouvelle année a quelque chose de bien particulier. Cette date, pourtant déterminée dans un calendrier inventé par l’homme, porte clairement à ressentir qu’un cycle vient de se terminer et qu’un autre commence. C’est la saison magique des souhaits et des vœux. Chacun a espoir d’un meilleur à venir, désire qu’un certain changement s’accomplisse, qu’un rêve se réalise durant cette nouvelle année. Chacun s’empresse de prendre des résolutions avant que cet élan de foi ne s’atténue.

Tout comme le pèlerin qui décide de se mettre en marche, la résolution que nous prenons émane d’un malaise, d’un mal-être ou d’un sentiment d’incomplétude. Une part de moi sait, ou du moins souhaite, qu’il existe mieux que ce que le présent est, et désire passer à l’action pour le découvrir. Cesser de fumer, perdre du poids, économiser, consacrer moins d’heures au travail, sont autant de nouvelles décisions pour voguer vers cette nouvelle année prometteuse. Ce sont autant de dépendances et d’attaches dont chacun cherche à se délester. Ce sont tous ces poids que le pèlerin porte dans son sac à dos, qui le blessent et l’empêchent de jouir de sa route.

Le pèlerin qui s’élance sur ce long chemin ne marche pas sans but. Il marche vers une destination bien tangible, qu’il s’est fixée. Un lieu significatif pour lui. Un sanctuaire qui lui est propre, qui orientera ses pas et donnera un sens à sa démarche. L’élan qui le met en route permet d’initié le mouvement, mais c’est la puissance de la signifiance du sanctuaire qui mènera le pèlerin à bon port. Avant de prendre une résolution, je dois me demander quel objectif sous-tend mon souhait et pourquoi je désire réaliser ce changement. Est-ce simplement parce qu’il faudrait bien, parce que je devrais, que tout le monde le dit? Ou ai-je, moi, atteint ce degré d’inconfort et d’insatisfaction qui me pousse à m’engager pleinement dans une démarche active?

La nouvelle année n’a rien de magique. Mirage de promesses sans fondement. Le pèlerin n’atteint son sanctuaire que par sa marche, par son déplacement, par le mouvement. Pour qu’une résolution devienne réalité, je dois poser des actions qui contribuent à me rapprocher de mon objectif. Mes actions vont certainement générer des changements dans mon environnement habituel, auxquels j’aurai à m’adapter. Comme le pèlerin, je vivrai l’inconfort de la nouveauté qui m’oblige à réorganiser mon quotidien. Je devrai abandonner certaines choses de mon sac de vie qui m’empêchent d’avancer vers mon but. Puis, après un certain temps, je me serai trouvée de nouveaux repères. Je serai capable de constater et d’apprécier la route que j’aurai parcourue.  Je commencerai à construire un quotidien qui tienne compte des changements que j’apporte. Un pas à la fois, je me rapprocherai de ce « mieux » sincèrement désiré.

L’élan, c’est le premier pas. Et dans notre société élitiste, être le premier est souvent très valorisé et recherché. Par contre, dans ma quête d’un meilleur avenir, ce sont tous les prochains pas qui seront les plus importants, ceux qui confirment que le pèlerin est en mouvement, qu’il chemine vers son sanctuaire, qu’il avance avec détermination, engagement et conviction. Pour la nouvelle année, gagnez en liberté, soyez pèlerin sur le chemin de votre vie!

Brigitte Harouni